«Quel âge de tes enfants tu préfères ?»

Ou comment apprécier les étapes plus difficiles de l'enfance

Chaque étape de l'enfance a ses parties difficiles et ses parties fantastiques.

«Quel âge tu préfères chez tes enfants ?» Avez-vous eu cette question souvent ? Moi oui. Et chaque fois je ne peux arriver qu'à cette conclusion : Aucune...ou toutes !

À tous les âges, à toutes les étapes de développement de mes trois enfants il y a eu des moments difficiles, des aspects dont j'étais impatiente qu'ils passent le plus vite possible, et d'autres qui étaient fantastiques et me faisaient apprécier tellement mes enfants et l'étape où ils étaient.

Et pourtant, ce dont on se souvient et ce dont on parle entre parents, ce sont les obstacles et les peines. On a souvent hâte, comme parent, que certaines étapes de l'enfance passe :

•  On est découragés parce qu'ils ne dorment pas quand ils sont petits, puis impossible de les réveiller à l'adolescence ;
• Ils ont besoin de nous tout le temps et on est débordés et envahis, puis ils ne veulent plus rien savoir de nous et ils nous manquent ;
• On doit utiliser tous les trucs pour qu'ils mangent trois bouchés puis ils vident le frigo avant qu'on aie pu cuisiner quoique ce soit.

Mais nous avons perdus aussi, dans bien des sociétés occidentales, les célébrations de moments heureux et, même quand il en reste quelques unes, elles sont souvent concentrés sur de grands évènements de la vie comme les naissances et les mariages, peu sur les éléments normaux du quotidien.
Il est donc difficile de voir les aspects positifs de l'enfance dans notre vie de tous les jours.

Et pourtant, aussi cliché que ce soit : l'enfance passe en un clin d'œil… ce n'est pas 18 étés que nous avons avec nos enfants, c'est plutôt 12 ou 13, ensuite ils ne seront plus là la plupart du temps, occupés à longueur de journées avec leurs amis. 

Il reviendront vers nous en cas de besoins si nous avons gardé la ligne de communication ouverte (un sujet pour un autre jour) mais ils ne feront plus autant partie de notre quotidien. Alors ça vaut le coup d'essayer d'en profiter tel quel, même si on est fatigué et débordé et que parfois ils font tout pour que nous ne puissions pas les apprécier.

Mais ce n'est pas si simple à faire. Dans notre quotidien qui va trop vite, les petits obstacles qui font partie des étapes de l'enfance (comme refuser de s'habiller, vouloir l'assiette verte et non la bleu ou bouder sans raison apparente) sont souvent des écueils et des sources de conflits et c'est plus facile d'y voir des difficultés et des tentatives de nous faire tourner en bourrique que des moments d'expression de l'autonomie ou des appels à l'aide.

 Alors, comment tourner le tout à l'envers et parvenir à apprécier, au moins un tout petit peu plus, toutes les étapes de l'enfance ?
Lorsque nous réalisons que nous sommes dans une mauvaise passe avec nos enfants, voici 3 actions que nous pouvons faire :

1. Trouvez quelqu'un qui est dans une situation similaire, partager notre vécu et nous soutenir mutuellement à partir d'un lieu de profonde compréhension
2. Essayer de trouver 1 à 3 choses que nous aimons à ce stade de développement de nos enfant et dont nous voudrons nous souvenir dans les années à venir, au côté des éléments plus négatifs dont nous nous souviendrons de toute façon.
3. Essayer d'identifier l'aspect positif de ces éléments qui nous irritent tant... ils ne seront pas moins irritants mais ce sera plus facile de prendre une certaine distance et de respirer en attendant que ça passe

Allez-y, prenez une photo, faites une capsule temporelle, écrivez dans un journal, tout ce qui vous aidera à ne pas oublier ces moments positifs.