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Arrêtons de juger les parents


Arrêtons de juger les autres parents, tous les parents, arrêtons de se juger, de juger n'importe qui d'ailleurs.

Aucun parent n'est parfait

Mais aucun parent ne fait volontairement de mal à ses enfants. (sauf de très rares exceptions dont il n'est pas question ici).

Lorsque nous jugeons, nous n'aidons personne. Cela nous met dans un état négatif envers l'autre, un état de fermeture et l'autre personne dans un état négatif aussi si elle est en consciente, et les autres sont plus conscients de nos jugement que nous pensons. Autant les gens nous jugent moins que l'on ne le pense souvent, autant nous somme extrêmement sensible au jugement des autres et nous le ressentirons facilement avec beaucoup de force. Et une fois que nous avons jugé quelqu'un, il est très difficile de revenir en arrière et ne plus le juger ou défaire notre première impression, alors cette autre personne devra faire des pieds et des mains pour nous faire changer d'idée.

Père embrasse son bébé

Et pourtant... nous sommes tous tellement différents

Nous avons tous une éducation différente, une situation différente, des ressources personnelles différentes, des traumatismes différents, des enfants différents ; qui ont besoin de différents types de parents.

Et tout ça change au fur et à mesure que la vie change. Nous ne savons pas ce que les autres traversent et qui ou quoi pourrait les aider en cours de route.

Juger c'est appliquer à l'autre notre réalité. Analyser sa situation avec nos lunettes, avec notre expérience de vie, avec les ressources auxquelles nous avons accès.

père qui fait voler son enfant, rayon de soeil

Juger est inutile et nuisible

Nous avons une tendance naturelle à le faire, tout être humain est comme ça, ça simplifie l'analyse des situations. Mais plus on grandit, plus on a le jugement facile. Les enfants jugent très peu, voir pas du tout, ils observent avec curiosité et c'est le regard de l'adulte qui leur indiquera si quelque chose est dangereux ou pas. C'est donc le jugement de l'adulte que l'enfant intégrera et graduellement il jugera de plus en plus facilement si une situation donnée est dangereuse ou pas. 

C'est la même chose avec les humains et évidemment ça a un impact positif pour certains aspects. Les enfants doivent apprendre à analyser les situations qui présentent un danger. Le danger toutefois c'est souvent d'appliquer le jugement sans la présence d'un danger. Et c'est ce que nous faisons tellement facilement dans nos société et qui est à la source de tellement de problèmes actuels de société.

Pré-ado et sa mère qui se regardent en souriant

 Je juge aussi, évidemment

Ne croyez pas que je ne suis pas parfaite, je jugeais beaucoup et je le fais encore (bien que maintenant je le remarque et le recarde). Mais je m'entraine au non-jugement quotidiennement dans mon emploi comme travailleuse sociale et ça n'a pas le choix de se répercuter dans toutes les autres sphères de ma vie.

Un exemple ? J'avais l'habitude de juger les parents qui mettaient leur enfant en « laisse » vous connaissez ces petits sacs à dos ? C'est un jugement courant de beaucoup de personnes : Voyons, ce n'est pas un chien, on ne le mets pas en laisse ! Il suffit de le surveiller et de lui apprendre à rester proche de nous.

petite fille regardant la caméra, noir et blanc

Ça semble évident, mais ce n'est pas si simple

Ce n'est jamais si simple ! Maintenant non seulement je ne juge pas mais je l'ai suggéré à quelques parents dans le cadre de mon travail, car leur enfant en avait besoin pour être en sécurité pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les compétences ou la motivation des parents à élever et s'occuper de leurs enfants. 

Comment arrêter de juger les autres parents ?

 Mais arrêter de juger, alors que c'est une habitude tellement ancrée de nos sociétés, ce n'est pas si simple.

Alors, bien que ce ne soit pas magique, je vous suggère 2 étapes pour débuter. Quand on se surprend à juger, essayons de recadrer la situation pour nuancer notre jugement et le remettre en question :

 1-Reconnaître que la situation nous met mal à l'aise.

Oui, parce que le jugement part d'un malaise, tout le temps. Nous avons un malaise parce que ce que l'autre fait est différent de ce que nous ferions. Parce que l'autre est différent de nous.

 Si on veut se demander pourquoi nous avons un malaise, aller chercher la source, c'est encore mieux parce que ça nous permet d'aller plus loin, de vraiment se questionner à savoir avec laquelle de nos valeurs la situation est en opposition. Ça permet à la fois de clarifier nos propres valeurs et de réaliser que les valeurs de l'autre pourraient être différentes. Ou même que les valeurs sont similaire mais qu'elles s'expriment différemment.

Mais se questionner sur le pourquoi n'est pas toujours nécessaire non plus, parfois la situation ne s'y prête pas et simplement réaliser que nous vivons un malaise peut être suffisant pour se mettre dans une posture de requestionnement par rapport à notre jugement.

Père et fils se tiennent la main, de dos

2-Reconnaitre que nous ne savons pas quelle est leur réalité

Ensuite, répétons-nous : «je ne sais pas quelle est leur situation, je ne sais pas de quoi leurs enfants ont besoin. Je ne sais pas quelle ressource ils ont». Et puis lâchez prise.

Plus facile à dire qu'à faire, mais avec de la pratique, comme tout, ça devient plus facile. Au début on y croit juste à moitié et ce qui peut aider dans ces moments là est d'essayer d'expliquer. D'essayer d'excuser la personne par rapport à notre point de vue. D'essayer d'imaginer une situation dans laquelle cette personne est qui pourrait faire qu'ils agissent de cette façon.

Reprenons l'exemple de la «laisse» pour enfants. Dans quelles situations des enfants pourraient avoir besoin d'une telle laisse ?
-Des enfants autistes qui n'ont pas de conscience du danger
-Des enfants avec un TDAH avec impulsivité très prononcée
-Un parent qui se promène avec 3 enfants en très bas âge dont un seul est dans une poussette (voir pas du tout), pensons à des triplets de 3 ans...
-Un parent avec plusieurs enfants dans une grande foule dans un lieu inconnu des enfants
Juste 4 petits exemples, je vous laisse essayer d'en trouver d'autres

Père avec bébé sur ses épaule, floue intentionnel
Père aide sa fille è grimper dans toile d'arraignée au parc

Faire ces exercices pour toutes les situations devant lesquels nous nous surprenons à juger permet de recadrer notre pensée et, avec la répétition, nous nous surprendrons à tenter de trouver des explications pour toutes les situations surprenantes que nous avons devant nous. Nous aurons alors cessés de juger. Est-ce que ça veut dire que nous ne jugerons plus jamais ? Non, parfois nous seront prit de court, fatigué, vraiment trop en conflit de valeur.

L'idée n'est pas de dire que le jugement est mauvais, non, le jugement est essentiel. L'idée est de ne pas juger sans savoir et de toujours donner le bénéfice du doute à l'autre.

Voulez-vous réfléchir à vos valeurs et buts familiaux?




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